Adaptée a son territoire : les hauts plateaux de l’Aubrac
A l’heure où le Black Angus envahit nos assiettes, le Boeuf Aubrac connait un regain d’amour auprès des amateurs de bœuf. En effet, à l’inverse de ses consoeurs américaines bourrées aux hormones et entassées dans des élevages industriels intensifs, la vache Aubrac garde une image authentique où l’on laisse le temps à la nature de faire les choses… A l’abri durant l’hiver, les vaches Aubrac ressortent arpenter les grands plateaux au printemps et bénéficier des 350 sortes de fleurs et herbes jonchant les terres fertiles du Nord Aveyron. Cela nous donne l’occasion de profiter de la transhumance, où l’on mène les bêtes à l’estive : avant l’été, les éleveurs montent leurs bêtes sur les hauts plateaux de l’Aubrac afin qu’elles puissent s’engraisser naturellement dans les grandes et riches prairies typiques de la région.
Le bœuf Aubrac : des qualités bouchères indéniables
Même si la majorité de nos steaks français proviennent de race charolaise ou limousine, l’Aubrac commence à se faire un nom dans le monde du bœuf. Race mixte, elle offre à la fois un lait de très bonne qualité pour la réalisation de fromages (Laguiole Vieux AOP) ou du fameux aligot de l’Aveyron (Aligot de l’Aubrac) et une viande de très belle qualité au grain fin et délicat arborant un persillé quasi parfait (Boeuf Aubrac). Réputé « viande à mache », l’Aubrac offre aux amateurs de bœuf un goût racé et typique de son terroir. Son alimentation sur les hauts plateaux de l’Aubrac lui confère des arômes fleuris et typiques de cette race qui a failli disparaître vers la fin du 20e siècle.
Une race facile a élever et très maternelle
Avec ses yeux maquillés de noir et ses cornes, l’Aubrac fait partie des plus « belles » races de vache et est reconnaissable entre mille. A l’image de son territoire, l’Aubrac est rustique et son caractère en fait une des races préférées des éleveurs. Docile, douce et gentille, elle se révèle être une formidable mère reproductrice : en effet, là où une charolaise donnera naissance à 2 veaux en moyenne dans sa vie, l’Aubrac mettra bas 15 veaux ! Avec un taux de 98% de fécondité, c’est une mère idéale qui prend un soin particulier de ses petits. De plus, elle vêle toute seule la plupart du temps et son lait riche offre à ses petits veaux une nourriture idoine à sa croissance.
L’Aubrac : une race qui a de l’avenir !
A l’opposé des grands élevages industriels et intensifs, l’Aubrac bénéficie de conditions d’élevage idéales sur les grands plateaux de l’Aubrac. Les nombreuses sources et points d’eau ainsi que les grands espaces d’herbe lui offre un lieu de vie idéale à son épanouissement et à son bonheur. Oui, le bonheur d’une vache est primordiale et la qualité du lait et de la viande s’en ressentiront. On sait à quel point le stress de la bête peut influer sur la qualité bouchère… Et dans un monde agricole en crise où l’agro-industrie a pris le pas sur l’agro-écologie, l’Aubrac est un emblème de ce que les éleveurs français peuvent faire et offrir à notre hexagone. On est loin de la ferme des 1000 vaches et des élevages intensifs de black angus américains !
Séché, le boeuf Aubrac, un charcuterie de caractère !
Bien que moins connu que son homologue la viande de grison, le boeuf Aubrac séché devient un incontournable du plateau charcuterie.
On y retrouve tout le caractère de cette race incroyable. Réalisé à partir de pièces maigres, le boeuf Aubrac permet de profiter d’une charcuterie pleine de protéines et très peu grasse, parfaite pour les sportifs !
Déjà tranché en Popine ou en pièce entière, les amateurs pourront se faire plaisir tout au long de l’année !